Lettre envoyée aux syndicats de Radio France au début de la série de réunions avec la direction à propos des journalistes précaires. Deux réunions ont eu lieu : en décembre 2014 et janvier 2015. La troisième est prévue pour le 9 février 2015.
Mesdames,
Messieurs,
Vous allez rencontrer les représentants de la direction au sujet des
journalistes précaires de Radio France. Nous tenions, encore une fois, à vous
remercier pour votre prise en main du dossier. Nous sommes conscients de la
difficulté de trouver une ou des solutions pour mettre fin à ce système injuste,
inégal et illégal qui dure depuis tant d'années.
Nous vous
écrivons aujourd'hui pour vous redire tout l'espoir que nous portons dans ces
négociations. Autrement dit, c'est "maintenant
ou jamais". Ou
alors dans très longtemps : si aucune solution n'est trouvée pour repenser le
planning, la direction aura une bonne excuse pour remettre le dossier sous le
tapis pendant les années à venir. Nous entendons déjà leur discours : "on a
essayé, on a demandé leur avis aux syndicats, mais il n'y a rien eu de concret,
alors c'est facile de se plaindre quand on a rien à proposer". Nous savons bien-sûr que ce n'est pas vrai. C'est le moment de le leur montrer.
Car, si ces
discussions échouent, nous repartirons tous à la case départ, voire même une case en
arrière. La direction avec satisfaction, parce qu'elle pourra continuer à nous
utiliser comme bon
lui semble. Vous, syndicats, avec certainement un sentiment d'inachevé et
d'amertume après des mois de discussions. Nous, journalistes du planning, avec
l'angoisse du prochain contrat qui n'arrive pas, du CDI qui s'éloigne et le
désespoir de constater que rien ne bouge. Nous ne pouvons plus continuer à
travailler avec le sentiment d'être quantité négligeable dans une entreprise qui
a pourtant besoin de nous pour fonctionner.
Ce qui nous
importe n'est pas une intégration massive mais de mettre fin une fois pour
toutes à la souffrance des anciens du planning et à la méfiance des nouveaux. Il
en va de l'atmosphère générale dans les rédactions et de la qualité de
l'antenne. Pour nous, toutes
les solutions sont bonnes à étudier, tant qu'il y a des solutions.
Nous avons pu
constater que les sénateurs, les députés, le ministère de la culture et le CSA
sont eux aussi vigilants ; à nous de leur montrer que les employés de Radio
France sont dignes de la confiance que mérite un groupe financé par ses
auditeurs.
Le collectif
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