samedi 19 janvier 2013

La direction nous répond (enfin!)


Voici quelques éléments de réponses apportés par Catherine Sueur et adressés au SNJ, après la lettre ouverte des journalistes précaires de Radio France.




"La réduction global du budget CDD, posée comme simple hypothèse de travail et de réflexion à 12%, a finalement été amené à 7,7% en moyenne après le processus d'élaboration budgétaire mené avec les chaînes et les délégations. Elle vise à respecter cette double contrainte mais aussi à retrouver des plafonds de dépenses autorisées qui avaient été fortement dépassés au cours des deux derniers exercices budgétaires(...) 

Il n'est évidemment pas dans les intentions de Radio France de diminuer le nombre d'inscrits au planning en pratiquant des fins de collaboration.


Nous souhaitons garantir aux personnes présentes au planning à niveau d'activité équivalent à celui qu'elles ont actuellement et pour ce faire nous envisageons:


  • de poursuivre l'intégration de CDD en CDI telle qu'elle est usuellement pratiquée ( 20 en moyenne au cours des trois dernières années)
  • De ne pas compenser ces intégrations par un nombre équivalent d'entrées au planning. Il conviendra toutefois d'être vigilant à ce que les pigistes venant de Radio France, notamment du réseau France Bleu, et candidats au planning puissent toujours y accéder.(...)
Nous sommes également disposés à réfléchir à un accès renforcé à la formation professionnelle des CDD (...)
Pour la parfaite information des personnels concernés, nous leur adresserons ce courrier dans la semaine". (...)


dimanche 13 janvier 2013


À M. Jean-Luc Hees,
Président-directeur général de Radio France

Madame Catherine Sueur
Directrice générale de Radio France



Nous attendons des réponses 


Nous vous avons adressé il y a une semaine une lettre ouverte, diffusée dans la Maison de la radio et aux rédactions de Radio France. Dans cette lettre, nous exprimions notre colère de découvrir, au détour de conversations, que le nombre de nos contrats serait diminué de 12% en 2013.

Nous n'avons toujours pas reçu de réponse de votre part.  Cela en dit long sur la considération que vous portez aux quelque 120 journalistes du « Planning » Radio France.
Est-ce parce que vous estimez que nous ne faisons pas partie de vos salariés ? Certes, nous sommes en CDD, mais Radio France nous demande une disponibilité totale, au point de devoir déclarer un mois à l'avance si nous ne pouvons pas travailler pour cette « belle maison », pour reprendre votre expression.


Vous allez présenter officiellement aujourd'hui le budget 2013 aux représentants syndicaux. Un budget d'économies tel que la tutelle vous le demande, mais un budget, dites-vous, « respectueux de l'humain ». Alors pourquoi nous, les plus précaires, sommes les premiers touchés par ces réductions budgétaires ?
Ce week-end encore, certaines locales de Radio France ont fonctionné avec 75% -voire 100%- de journalistes en CDD ou piges. 
Nous vous appelons à revenir sur cette décision injuste. Faute de quoi, nous saurons nous faire entendre, y compris à l'extérieur de cette « belle maison ».

Les journalistes précaires de Radio France

Notre lettre ouverte dans les couloirs de la Maison de la Radio


Une sélection de vos commentaires #VieDePrecaire

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mercredi 2 janvier 2013

Lettre ouverte des journalistes précaires de Radio France à la direction

 

     Vous ne nous avez pas beaucoup entendus jusqu'à présent. Enfin, à dire vrai, si.


Sur les 43 antennes locales, sur les chaînes nationales de Radio France, ce sont souvent des journalistes en CDD qui pallient les absences, renforcent les effectifs, bref comblent les trous. Et ce, à toute période de l’année - comme l'ont encore démontré les plannings de Noël dans les rédactions.


Mais vous ne nous avez pas beaucoup entendus nous plaindre : animés par la passion du métier, nous sillonnons la France, au gré des besoins, sans savoir ce que la semaine suivante nous réservera. A alterner matinales, nuit, journée, présentation, reportage. Pas de stabilité géographique, financière, pas d'assurance pour la suite. Tout cela nous le savions en "signant".

Mais le silence, la bonne volonté ont leurs limites : dans le budget 2013 de Radio France, vous évoquez d’ores et déjà une baisse de 12 % du volume de travail accordé aux journalistes précaires en CDD. 

N'y a-t-il pas d'autres moyens de faire des économies ?

Moins 12 % de CDD, cela signifie aussi une surcharge de travail pour les journalistes titulaires.

Nous demandons donc une clarification et une remise en cause de ce chiffre injuste. C'est la première fois que les journalistes en CDD de Radio France se mobilisent de la sorte. A défaut de réponses, ce ne sera pas la dernière. 


Les journalistes précaires du « planning Radio France ».